Interview de Mario, copropriétaire de la finca Mil Cumbres

Producteurs & voyage

Une petite interview de Mario, l'associé d'Arturo et co-propriétaire de la plantation de café Mil Cumbres dont nous avons reçu 60 kilos de Geisha.

Publié par Elea le 1 octobre 2018
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Interview de Mario Fonseca, l’associé de Arturo, et de Payín, son oncle, qui a vécu quelques mois aux côtés des indigènes résidant sur la plantation de café Mil Cumbres au Panama.

(Lisa, Mario et Eléa, devant le petit caféier Beloya fraîchement planté)

Nous n’avons pu nous entretenir directement avec Arturo, que vous connaissez sûrement déjà grâce aux articles postés par Inès (Interview d’Arturo Klein et visite de l’usine par Arturo Klein), car il n’avait pu s’y rendre avec nous. Son associé, Mario, a cependant pu tout nous expliquer au sujet de la plantation et a même répondu à quelques-unes de nos questions ! Les voici :

(Propos traduits de l’Espagnol)

E : A quel moment a débuté votre passion pour le café ?

M : Je me souviens quand j’étais tout petit, je me rendais dans la kitchenette de l’entreprise de mon père pour y boire du café, il y en avait toujours. Plus tard, j’en ai beaucoup parlé avec mon oncle Payín, qui est un vrai passionné de café et il m’a transmis cet enthousiasme. Quand il a commencé à m’amener de petits sacs de café de spécialité, qui n’avaient rien à voir avec des cafés que l’on trouverait partout, j’ai su que c’était devenu une passion.

 

E : Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir propriétaire d’une plantation ?

M : Grâce à mon travail, je dois souvent me rendre sur des terrains et j’ai fini par visiter ce lieu incroyable. Il n’y avait pas de route, et j’ai dû marcher et grimper jusque-là. Quand je suis arrivé à l’emplacement de la ferme, je me suis vu accomplir mon rêve de devenir un producteur de café.

 

E : Comment avez-vous rencontré Arturo et qu’est-ce qui vous a poussés à vous associer ?

M : A travers mon oncle Jean-Claude de Roche, c’est celui grâce à qui j’ai rencontré Arturo. Ça s’est passé à l’ancienne, nous nous sommes appréciés mutuellement et nous sommes serrés la main pendant un repas. Le reste de l’histoire vous la connaissez.

 

E : Où avez-vous entendu parler pour la première fois du café Geisha ?

M : Grâce à mon oncle Payín, c’est lui qui m’a fait découvrir toutes les expériences de cafés exotiques.

 

E : Une fois que les cerises de café sont récoltées, sont-elles triées à la main ou à la machine ?

M : Il y a plusieurs processus, les cerises sont tout d’abord cueillies à la main, puis en fonction du traitement elles sont triées à la main ou à la machine. Il y a parfois une étape supplémentaire où nous sélectionnons les grains pour assurer le meilleur résultat en tasse possible. Beaucoup de facteurs ont une incidence sur ce résultat, comme la qualité de vie de nos employés et le respect pour la nature en termes d’énergie et d’équilibre dans nos plantations. Le Pentagon que nous avons fait construire en est un exemple.

 

E : Utilisez-vous uniquement de l’eau de pluie ou vous servez-vous d’autres sources pour irriguer les caféiers ?

M : Le climat magique de la Vallée des Nuages nous assure une grosse quantité d’eau de pluie pour l’irrigation, mais en cas de besoin nous disposons d’une grande source d’eau naturelle.

 

E : Combien de variétés de café avez-vous en ce moment sur la plantation ?

M : Nous en avons 12 en ce moment, mais nous comptons en  planter 3 ou 4 de plus prochainement.

 

Nb : Mario acheta la plantation bien avant de rencontrer Arturo. Actuellement, ils possèdent chacun 50% de la plantation. Mario préfère rester un peu en retrait et s’occuper des affaires sur place au Panama, c’est pour cela que nous avons rencontré Arturo à Genève.

 

Pour finir voici quelques mots de Payín, dont l’âme poétique nous a beaucoup touchées. Ce fut un régal de converser avec lui :

 

« Ici, le café est histoire, nature, beauté,

culture, amour, pureté, sauvage. »

« Le café doit être comme une belle femme. Tout d’abord il faut qu’il nous séduise par son odeur, puis quand on le goûte nous devons être émerveillés, et enfin lorsque l’on a fini de le boire, on doit vouloir en reprendre. »

(Payín nous montrant l’étui artisanal de son couteau)



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