Vrai prix du café

Le véritable prix du café entre en jeu. En effet, le petit grain de café sera transmis de main en main, entre plusieurs personnes, avant d’arriver à notre tasse. Le café vient d’une cerise, qui contient deux grains de café vert. Le rendement pour le producteur sera de quelques euros, avant de le transmettre pour sa transformation et sa vente à travers les continents.

Les plus grands producteurs du café

Une culture mondiale

Nous connaissons deux variétés de café majoritairement produites par 3 pays : D’un côté, nous parlerons d’un arabica conventionnel qui se produit au Brésil. De l’autre, nous avons un café robusta, plus amer en bouche, qui nous vient du Vietnam ou de l’Inde. Ce sont les trois plus gros exportateurs de café en Suisse, grain à l’état cru.

Un prix instable ?

Le prix qui fluctue

Courant mai 2021, le café du Brésil se vendait en bourse autour de CHF 2.58 le kilo vert. Cependant, les prix boursiers ne doivent être qu’une indication, car un café payé à ce prix n’offre aucune transparence et traçabilité. C’est pourquoi, il est indispensable de varier sa palette de produits en proposant des cafés d’origines pures ou encore des cafés de spécialité qui seront identifiés à la parcelle de production. Certes, le prix du kilo vert sera plus du double par rapport au café du Brésil en bourse, voire triple, mais cela permet de garantir une qualité plus stable du produit.

Les intermédiaires autour du grain

Qui tourne autour du grain ?

Afin d’arriver à notre tasse, le grain de café passera entre plusieurs mains, dans différents pays. Il s’agit des intermédiaires qui entrent en jeu : producteur, exportateur, importateur, torréfacteur, consommateur. On parlera ainsi de deux cas différents :

Les petits producteurs

Les grands producteurs

Les petits producteurs feront face à plus d’intermédiaires pour vendre leur café, en raison de leur faible volume, et le manque d’accès aux machines de traitement du grain. Les traitements étant très coûteux, le producteur décidera de sous-traiter cette étape qui consistera à dépulper la cerise de café pour arriver au grain vert.

Les grands producteurs auront plus de facilités à accéder aux traitements du café. Les grands cultivateurs s’occupent ainsi de la récolte des cerises, du dépulpage, du traitement et du conditionnement du café vert pour l’export. Au contraire, les petits producteurs sous-traitent ces étapes à un exportateur. Au mieux, le petit fermier pourra dépulper et sécher son café. Après avoir conditionné le café, l’exportateur vendra le café à un torréfacteur afin d’établir la torréfaction. En plus, un importateur pourra s’imposer dans cette chaîne afin de contrôler la qualité et l’origine.

Coût de la logistique

Les coûts supplémentaires liés au café

La logistique, soit le transport, stockage et financement, coûtent CHF 1.20 supplémentaires, tout cela dépendant du volume d’achat et du volume des torréfacteurs. Sans compter que CHF 1.20 supplémentaires seront ajoutés si un importateur s’interpose dans ces échanges. Entre import et export, le café vert à l’état brut sera vendu à plusieurs reprises.

Le coût de la torréfaction

Un coût à ne pas négliger

Un artisan torréfacteur se verra confronter un coût de torréfaction de CHF 5 à CHF 6.-, tandis que les industriels auront un coût variant entre CHF 1 et CHF 2.-. Les torréfacteurs à taille moyenne jouent sur une moyenne de CHF 3 à CHF 4.-. A ce stade, il ne faut pas oublier d’ajouter le coût qui se nomme « la perte de poids du café » qui se réalise lors de la torréfaction. Cette étape qui se nomme la « freinte » se réalise lorsque les grains de café se chauffent et perdent leur humidité, on parlera alors d’une perte (soit un coût) de 18% environ. Ce pourcentage se montera à 20% une fois le café emballé.

Le coût de l’emballage, à ne pas oublier !

Favorisons une qualité suisse

Après avoir payé un café vert au producteur dans une moyenne de 5 à 10 CHF, puis les coûts du transport et stockage à travers les différents intermédiaires, ainsi que le coût de la torréfaction qui se monte à CHF 5 à CHF 6.- chez les artisans, sans oublier la perte du poids de 20%, on parlera du coût de l’emballage du café. Plus l’emballage est de qualité, plus il sera coûteux. Prenons l’exemple de nos emballages : depuis 70 ans, nous nous engageons à nous fournir auprès du même fournisseur suisse, qui garantit une qualité exceptionnelle : Wipf, près de Zürich. Wipf garantit un emballage fait sur mesure, 100% suisse, avec une valve de protection du café (qu’on appelle valve de dégazage).

Comment fixons-nous le coût du café vert ?

Il peut se fixer directement avec le producteur ou une coopérative définitivement ou provisoirement. Après cela il faut passer par des exportateurs autorisés dans les pays pour exporter le café dans un port européen, et de là, nous récupérons le café afin de le stocker dans notre cave à café. Il peut également être acheté de manière directe auprès d’importateurs spécialisés dans la recherche de café d’exception.

Comment achetons-nous les cafés verts ?

Pour nous, le prix du café sur le marché en bourse n’est qu’une indication. Nous travaillons avec les exportateurs, donc pas d’achat en bourse, afin d’éviter la perte de qualité.

Le prix du café vert est-il fixe ?

En fonction de la qualité et quantité de la récolte de café, le prix de celui-ci peut varier, et nous nous adaptons.

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Pourquoi le prix du café vert varie-t-il ?

PLUSIEURS FACTEURS

Tout comme le prix du vin, celui du café varie en fonction du terroir et de l’origine. Les particularités du café définissent le prix : traçabilité, producteur, qualité, récolte. Comme le vin, on parlera de la qualité du travail du producteur ainsi que du millésime. De plus, dans les exploitations viticoles ou caféières, l’homme joue encore un grand rôle en raison d’une récolte manuelle, au détriment d’une cueillette industrielle dite mécanique, ce qui augmente le coût de la main d’œuvre.

Une augmentation de prix inévitable

Actualité août 2021

Les prix du café vert augmentent, en raison de plusieurs facteurs :

1. Sécheresse au Brésil en début d’année 2021

2. Une vague de gel a frappé les plantations du Brésil en juillet 2021 -> On estime une perte de 6 millions de sacs pour la prochaine récolte

3. La Colombie fait face à des conflits politiques -> ce phénomène perturbe la récolte, l’import et l’export du pays.

4. La crise du covid a impacté les lieux « cafés » fermés, générant ainsi une forte baisse de la demande, donc une augmentation des prix.

Ainsi, les torréfacteurs comme nous sommes impactés par ces augmentations de prix. Nous devons donc réajuster nos prix.

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