Pourquoi le café coûte cher aujourd’hui ?
Actualité du café
Pourquoi le café coûte cher aujourd’hui ? Cette question revient souvent, tant chez les amateurs de café du matin que chez les professionnels du secteur. Voici quelques réponses concrètes et chiffrées. Vous avez probablement remarqué une flambée des prix du café dans vos magasins préférés ou à la machine de votre bureau. Que se passe-t-il ?
Pourquoi le café coûte cher aujourd’hui ? —> La hausse en cascade des coûts
La chaîne d’approvisionnement du café est longue et complexe. Si l’on ne parlera pas ici du prix du kilo de café vert, intéressons-nous plutôt à l’ensemble des hausses cumulées. Depuis 2021, plusieurs postes de dépense ont vu leur prix exploser :
Le transport maritime : +45 % en moyenne selon les indices logistiques européens.
La logistique locale et les emballages : +30 % dus aux matières premières plus rares et chères.
L’énergie : à Genève par exemple, les coûts en électricité et en gaz ont augmenté de près de 60 % en deux ans.
La main-d’œuvre et les salaires : dans la distribution comme dans la torréfaction, une hausse de 10 à 15 % est observée pour maintenir des effectifs qualifiés.
Tous ces pourcentages s’additionnent pour former une augmentation globale du prix final qui dépasse souvent 35 % entre la production et le consommateur.
Pourquoi le café coûte cher aujourd’hui ? —> Des producteurs de plus en plus isolés
La réponse se trouve aussi à l’origine : dans les pays producteurs. Au Brésil, en Éthiopie, en Colombie ou encore au Vietnam, de nombreux producteurs quittent les zones de production historiques pour aller vers des régions plus rurales, où le climat reste propice, mais l’accès est plus difficile. Résultat : logistique plus complexe, coûts de collecte plus élevés.
Par ailleurs, le changement climatique affecte gravement les récoltes. Les épisodes de sécheresse ou de gel tardif provoquent des pertes massives, ce qui réduit l’offre. Or, dans le même temps, la demande mondiale explose : entre 2015 et 2023, elle a augmenté de plus de 20 %, notamment en Asie et en Europe du Nord.
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Avec une constante augmentation de la demande et la faible flambée des offres, les producteurs sont contraints de réévaluer leurs prix, afin de soutenir leur propre ferme. Avec les épisodes climatiques liés au gel ou encore à la sécheresse, l’offre n’a jamais été aussi faible depuis les 50 dernières années. Les producteurs et les coopératives sont ainsi contraintes de revoir leurs tarifs à la source, pour couvrir les frais initiaux liés à la culture du café.