Un retour vers la 2e vague du café ? Craintes, explications
Actualité du café
Un retour vers la 2e vague du café est-il possible ? Depuis quelques années, le café a énormément évolué. On a vu arriver de nouvelles méthodes de préparation, des cafés de grande qualité, et une vraie passion pour les arômes et l’origine des grains. Mais aujourd’hui, en 2025, certains s’inquiètent : sommes-nous en train de revenir à une période où seul le prix compte ?
Les différentes vagues du café pour comprendre si un retour vers la 2e vague du café est possible.
Pour comprendre, il faut revenir sur l’histoire des fameuses « vagues » du café.
La première vague était celle du café industriel, vendu en supermarché : du café en poudre ou en capsules, peu cher, sans vraiment se soucier de la qualité ou de l’origine.
La deuxième vague est arrivée dans les années 1970-80 avec des chaînes comme Starbucks. Là, le café est devenu une expérience un peu plus personnalisée, avec les lattes, cappuccinos et autres, mais toujours produit en masse.
Ensuite, la troisième vague a mis en avant le café de spécialité : qualité des grains, respect des producteurs, torréfaction artisanale, méthodes d’extraction précises.
Enfin, la quatrième vague, plus récente, cherche encore plus de transparence, de durabilité, et utilise même des innovations technologiques pour aller toujours plus loin dans la qualité.
Une situation économique qui pèse sur le café de qualité
En 2025, l’économie mondiale est sous pression. L’inflation, la hausse des coûts de production (transport, énergie, climat), et l’instabilité économique font grimper les prix du café de qualité. Pour beaucoup de consommateurs, le budget est serré, et certains préfèrent se tourner vers des cafés moins chers, souvent industriels ou standards. Les grandes chaînes s’adaptent et proposent des prix plus bas, les supermarchés élargissent leur gamme de cafés premier prix.
Le risque pour les producteurs de café de spécialité si l’on fait un retour vers la 2e vague du café
Si cette tendance continue, elle pourrait avoir de lourdes conséquences. Les producteurs de café de spécialité, souvent de petits exploitants, avaient réussi à négocier de meilleurs prix pour leurs récoltes, grâce à la qualité de leur production. Cela leur permettait de vivre mieux, d’investir dans leurs fermes, et de cultiver des cafés encore meilleurs.
Si la demande pour ces cafés baisse, ces producteurs risquent de revenir aux anciennes pratiques : vendre leur café à bas prix à des acheteurs industriels, avec des marges beaucoup plus faibles. Cela pourrait mettre en danger toute la chaîne du café de spécialité, qui repose sur un cercle vertueux entre qualité, prix juste et travail bien rémunéré.
Le café est à un tournant
Aujourd’hui, le monde du café est à un moment clé. Va-t-on continuer à soutenir la qualité, le travail des producteurs et l’innovation, ou va-t-on retourner à un café de masse, standardisé, où seul le prix compte ? Le choix appartient aux consommateurs, mais aussi aux professionnels qui doivent continuer à expliquer pourquoi un bon café a de la valeur, pour ceux qui le boivent comme pour ceux qui le produisent.
Alors, un retour vers la 2e vague du café est-il possible ?