Comment est né le specialtycoffee ?

Comment est né le specialtycoffee ? Cette question revient souvent chez les amateurs de bon café. Aujourd’hui, on parle de terroir, de traçabilité, de fermentation… Mais cette approche du café n’a pas toujours existé. Le specialtycoffee est né d’un long cheminement, porté par des passionnés qui ont voulu redonner ses lettres de noblesse à une boisson souvent banalisée.

Les origines : Comment est né le specialtycoffee ?

Tout commence dans les années 1970, aux États-Unis. À l’époque, le café est avant tout industriel, vendu en masse, avec peu d’attention à la qualité. En 1974, une femme nommée Erna Knutsen utilise pour la première fois le mot « specialty coffee » dans une revue professionnelle. Elle y décrit des cafés cultivés dans des conditions particulières, avec des profils aromatiques uniques. Elle pose ainsi les bases d’un mouvement qui prendra de l’ampleur bien plus tard.

Les années 90 : l’arrivée de la qualité grand public

Dans les années 1990, le café entre dans une nouvelle ère. Des chaînes comme Starbucks commencent à mettre en avant une consommation plus « plaisir » du café. On parle alors de la « deuxième vague ». Même si le café reste standardisé, on découvre l’idée qu’il peut être plus qu’une simple boisson énergétique. Ce changement contribue à éveiller la curiosité du grand public, mais on reste encore loin du specialtycoffee tel qu’on le connaît aujourd’hui.

La troisième vague : naissance du specialtycoffee moderne

Alors, comment est né le specialtycoffee dans sa forme actuelle ? C’est au début des années 2000 que tout s’accélère. La « troisième vague » du café valorise chaque étape de la chaîne : la variété botanique, la ferme, le mode de traitement, la torréfaction légère, l’extraction précise… Le café devient un produit d’artisans. Les baristas se forment comme des sommeliers, les consommateurs veulent savoir d’où vient leur café et comment il a été produit. Le nom du producteur, les notes aromatiques et les méthodes de culture apparaissent sur les paquets. C’est une révolution : le café devient une expérience sensorielle et éthique.

Comment est né le specialtycoffee dans nos habitudes ?

L’essor des coffee shops indépendants, les formations de baristas, et la communication autour des origines ont permis au specialtycoffee d’entrer dans nos villes, puis dans nos foyers. Des torréfacteurs artisanaux se sont multipliés, créant un lien direct avec les fermes. Comment est né le specialtycoffee pour le consommateur ? Par l’envie de mieux boire, de mieux comprendre, de mieux respecter aussi ceux qui cultivent ce produit. Ce mouvement est désormais mondial, porté par une communauté passionnée.

Un futur sous risque pour les producteurs

Depuis 2021, le specialtycoffee est pourtant en danger. Les producteurs font face à des défis majeurs : la pandémie de Covid-19 a ralenti les exportations, les gelées historiques au Brésil ont détruit une partie des récoltes, et le réchauffement climatique perturbe les cycles agricoles. À cela s’ajoute le manque de main-d’œuvre dans les zones rurales, la délocalisation des jeunes vers les villes, et la baisse des rendements. Ce contexte met en péril la production de cafés de qualité. Il devient urgent de soutenir les producteurs engagés. Comme Carole Zbinden, une productrice que nous accompagnons depuis 2016. Son travail rigoureux et passionné nous permet de continuer à proposer des cafés traçables, éthiques et d’une qualité remarquable.

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