Nos cafés du Kenya et tous leurs secrets

Producteurs & voyage

Nous quittons l'Océanie pour l'Afrique.

Publié par Arnela le 26 janvier 2017
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Nos cafés du Kenya

Précédemment nous avons parlé de café terroir, notamment du Rwanda. Nous nous penchons à présent sur le Kenya, un pays vaste qui connaît des récoltes entre Décembre et Mars et nous vous présentons nos cafés du Kenya.

Le premier réflexe au sujet du Kenya c’est le « Kilimanjaro », des peuples animés d’une culture dynamique et tolérante, c’est Le Lac Victoria et l’Océan Indien, la proximité avec la Somalie, l’Ethiopie, le Soudan, l’Ouganda et la Tanzanie.

Dans les terres arides du nord vivent des ethnies préservées : les nomades Samburus parlant le dialecte Maa, les Somalis et les Rendiles (éleveurs de chameaux) ainsi que les Turkanas, ethnie ancestrale de la région. Le long de la Vallée du Rift viv l’ethnie des Kalenji, mondialement connue pour sa pratique talentueuse de la course à pied.

Sur les rives du lac Victoria, on trouve les Luos et les Luhyas ; au sud de Nairobi résident les Akambas, incroyables sculpteurs sur bois.

Sur les pentes du Mont Kenya demeurent les Kikuyus, qui représentent tout de même 20% de la population totale au Kenya. A travers les plaines du sud resplendissent les couleurs des tenues traditionnelles Maasaies, un peuple haut en couleur, autrefois guerriers les plus redoutés d’Afrique.

Mais outre cette variété culturelle et ethnique, le Kenya est aussi réputé pour ses thés et ses cafés.

L’histoire du café au Kenya

C’est la mission française du Saint-Esprit qui introduit dès 1900 le café au Kenya, plus précisément depuis Nairobi. Le but était de tester des caféiers de la variété Mocha importés en 1895 d’Aden en Ethiopie.

Le café est alors planté sur plus de 85’000 acres de terres cultivables, et dès 1929 13’000 tonnes de café sont exportés. A l’époque ce volume était très important et constituait la plus grande exportation d’Afrique. Aujourd’hui la culture du café atteint des volumes de café de 55’000 tonne, selon l’AFCA.

Un contexte difficile pour la culture du café

Si l’Afrique est riche en couleurs, elle l’est malgré tout aussi riche en rebondissements et en barrières à l’exportation. Ces barrières proviennent essentiellement de la fragmentation sociale et de soucis liés aux vagues politiques qui affectent les filières agricoles. On parle ici des difficultés liées à l’attribution des licences commerciales et aux tracasseries administratives qui découlent de multiples acteurs.

Avant que ne surviennent les efforts liés aux cultures de café ciblant des cafés d’exception, payés plus cher au producteur et soutenus par des investissements ciblés, le café a construit d’une certaine manière la société kenyane. Malgré lui le gain de son commerce a été placé au cœur de l’accumulation publique et privée ; il a été l’un des principaux moteurs de la promotion sociale.

En particulier dans la province centrale, le café a été une vraie conquête de statut social, économique et politique. Source de prospérité, l’argent du café a soutenu le développement social. La diffusion du caféier est à la base du modèle du petit paysan capitaliste, souvent cité en référence dans le cadre de la modernisation agricole qu’a connue l’Afrique noire depuis la colonisation.

Aujourd’hui la filière « café » est dans la tourmente. Au niveau international, le Kenya perd des parts de marché alors que les cours du café se relèvent doucement après avoir atteint leur niveau le plus bas depuis trente ans. Au niveau national, la chute drastique de la production place le Kenya à un niveau proche de la Tanzanie voisine.

La compétition politique et économique a rejailli directement sur le fonctionnement des filières agricoles, enjeux de la conquête du pouvoir. A présent le marché s’oriente vers la promotion de la qualité dont la valorisation s’effectue essentiellement sur les marchés de consommation.

Ainsi pour être intéressants pour le marché, les fournisseurs doivent garantir un certain niveau de prix et de volume ainsi que satisfaire à des critères de référence et de qualité très strictes par-delà le marché à circuit court ou moyen.

Le Kenya est d’abord un producteur de café arabica lavé, comptant pour 1 % de la production globale et 2 % de la valeur des exportations globales. Les qualités d’acidité distinctives de ses cafés lui ont fait gagner une réputation non négligeable sur le marché mondial.

Selon les experts (Rapport de l’UE, 2004, p. 36), le café kenyan dispose, en dehors du marché traditionnel des blends de qualité standard, de deux niches correspondant à des secteurs « émergents » : le marché « de spécialité » (pour des cafés de très haute qualité) et celui des cafés bas de gamme, qui représentent, chacun, 17 % du café produit actuellement, tous ces marchés étant hautement compétitifs.

Au départ les plantations de café étaient les plus présentes dans la province centrale à l’ère de la colonisation mais avec l’implantation de petites coopératives, les principales plantations ont émergé vers l’Ouest et dans la fameuse vallée du Rift.

C’est un vrai café de spécialité que nous proposons à nos clients. Les globe-trotters connaissent sans doute le marché bio hebdomadaire de Nairobi, Kisumu et Mombasa. On y trouve d’excellents cafés biologiques, provenant de petites plantations Kenyanes du Kiambu . Ce sont ces goûts terroirs que vous retrouvez dans nos produits.

 Les sols de terroir du Kenya

C’est sur le Haut Plateau du Kiambu au pied du Mont Kenya que les plantations de Coffea Arabica se sont épanouies. Rappelons que le café Arabica n’aime pas les cirques et requièrent une bonne ventilation pour ne pas subir des « coups de chaud ». Il craint plus les hautes températures qu’une température avoisinant les 10°C.

Le caféier requière une bonne irrigation du sol, régulière mais sans excès. Au Kenya il est planté sur les red chocolate et jamais sur les black soils.  Les sols rouge chocolat sont en réalité des sols de terre d’origine volcanique, riche en humus, pauvre en chaux. L’érosion a lavé le sol des argiles et sont restés des sols allégés et riches.

Si vous vous promenez au Kenya vous constaterez que les agriculteurs ne plantent jamais dans les dépressions du sol ou en bas des pentes, mais toujours sur des sommets ou des buttes (valable également pour les bananeraies). Sont plantés en Sisal les portions de terre plus basse et les arbres de Gliricida fournissent en général un ombrage intéressant pour les plantations.

Les variétés de café du Kenya

On a introduit en Afrique tous les types réputés. Les premières graines provenant d’Aden étaient dites de la variété Mocha.

Pourtant, on trouva dans les peuplements des arbustes quelque peu différents, plus vigoureux, dont la dernière paire de feuilles à l’extrémité des rameaux était de couleur bronzée.

Le produit de ces caféiers est en tous points semblables à celui des arbustes à feuilles non bronzées.

On y trouve seulement une plus forte proportion de grosses graines [Elephant beans).

Cette forme, qui fut durant plusieurs années considérée comme étant le « Blue Mountain » est aujourd’hui dénommée « Bronze Type » ou « Local Bronze ». Depuis on a importé les formes « Kents », «: Jackson », « Nyassa », « Blue Mountain », « Bourbon ».

Des cafés d’exception

La particularité des goûts du café kenyan que nous avons sélectionné réside dans un équilibre de goûts aux fruits rouges intenses, rappelant le goût de la pomme, de la cerise et de la rhubarbe.

Cette intensité provient de la richesse du sol, et des soins apportés aux petites plantations (en général max. 300 arbres)

Plus encore, les cafés Kenyan ont hérité d’une particularité au niveau du processus de récolte : le double lavage appelé dans le jargon « lavage kenyan ». Il procure aux variétés de cafés SL28, SL34, Batian et Riuru 11 une place de prestige et de haute qualité, révélant toutes les qualités des grands terroirs.

Notons au passage que le SL34 est un café arabica de grade A aux goûts citron vert – mandarine provient de la province du Nyeri. Il est cultivé à une altitude entre 1’900 et 2’300 mètres d’altitude et jouit d’une pluviométrie généreuse (1’000 mm par an). Le processus de séchage est en lit africain (séchage au soleil).

Pour les collectionneurs et amateurs de terroirs d’exception, il y a aussi le café du mont Kenya (SL28, SL34) appelé café Kathingari (nom de la coopérative) venant de plantation à proximité de la ville d’Embu. Ce café est très coté, il est de la famille des grades AA. Il est très fruité et son goût rappelle le goût de la pomme. Un régal pour les fins connaisseur, une identité très forte que nous nous réjouissons de vous proposer.

Les goûts du café Kenyan dans vos tasses

Face à tout cela, nous ne pouvons que vous suggérer de goûter sans plus tarder notre café du Kenya, torréfié dans nos locaux, avec la grâce de l’artisan et des efforts soutenus pour vous livrer un produit frais. Pour ce faire nous effectuons la torréfaction, la mouture et l’emballage le même jour ! Ainsi nous vous garantissons une fraîcheur absolue.

Notre café est disponible soit en capsule ou en lot de 250 gramme de café torréfié ! Bonne dégustation.



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